Ammophile hirsute

Nom latin : Ammophila

J-H Fabre a observé l’Ammophile hérissée (Ammophila hirsuta) maintenant reclassée dans le genre Podalonia (Podalonia hirsuta).

L’ammophile est un hyménoptère qui vit en solitaire. L’espèce hirsute ou hérissée est nommée ainsi parce que son dos et son torse sont couverts de poils.

Lorsqu’elle est prête pour la ponte, l’ammophile part en chasse d’une chenille ou d’un gros vers gris, qu’elle tire du sol. Elle plante alors son dard à des points précis de chacun des anneaux et mâche la tête de sa proie. Après ce traitement, la chenille ou le vers ne sont pas morts mais justes paralysés, cela afin de permettre à la larve de se nourrir de chair fraîche durant tout son développement.

Une fois que l’ammophile a attrapé sa proie, elle la pose et part à la recherche d’un endroit où faire un trou, souvent le sol d’une allée. Lorsqu’elle a aménagé le nid comme elle le souhaite, elle retourne chercher sa chenille. Il arrive parfois qu’elle la retrouve attaquée par des fourmis. Dans ce cas, elle l’abandonne et se met en quête d’une nouvelle proie.

L’œuf est pondu sur la poitrine du ver ou de la chenille paralysée. Ainsi, lorsque la petite larve va éclore, elle sera placée précisément à l’endroit le plus tendre et pourra se nourrir sans effort et sans risque sur une proie vivante et immobilisée.

J-H Fabre précise que si la plupart des ammophiles préparent leur nid puis partent en chasse, l’ammophile hirsute, elle, procède différemment chassant d’abord et ne préparant le trou qu’une fois la proie paralysée.

Quelles malices de Monsieur Fabre pour Ammophile ?

Pour voir pourquoi la chenille (ou le ver) n’est pas morte après avoir été piquée par l’ammophile, juste avant qu’elle ne soit introduite dans le terrier, J-H Fabre remplace la chenille piquée par une autre et observe l’ammophile renouvelant son attaque. Il recommencera autant de fois que nécessaire cette observation pour comprendre ce qui se passe. Afin de mener à bien ces expériences, J-H Fabre a besoin de se procurer des vers gris ; aussi, il suit les vols des ammophiles et demande à son jardinier de creuser précisément aux endroits où elles s’attardent. Il constatera que c’est bien là que se cachent les vers qu’elles recherchent.