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Bousier

Nom latin : Scarabaeus sacer.

Dans ses Souvenirs Entomologiques, J-H Fabre raconte qu’il observe le scarabé sacré (S. sacer). Or aucune autre observation ne vient prouver l’existence de la bête dans le Vaucluse à cette époque tout comme aujourd’hui. Il semblerait plus probable qu’il s'agisse de Scarabaeus typhon, un cousin qui lui ressemble.

 

Les bousiers sont des coléoptères coprophages.

Le bousier recherche des excréments d’animaux, plus particulièrement de mouton, pour se nourrir et y pondre son œuf.

Pour faire le nid, le bousier va emporter un morceau de bouse en la faisant rouler puis, lorsqu’il trouve un sol où il peut creuser une profonde galerie, il aménage au fond du trou un espace suffisamment grand pour la boule.

Une fois installé, le bousier modèle à nouveau la boule pour lui donner la forme d’une petite poire bien lisse. Dans la partie la plus étroite, il évide un espace dans lequel il suspend son œuf.

Petit à petit sous l’effet de la chaleur - on est en plein été - la poire se dessèche jusqu’à devenir dure comme du bois. Au bout de 5 à 6 jours, l’œuf éclot et la larve commence à se nourrir de la pâte constituant l’intérieur de la poire. Au bout de 4 à 5 semaines, c’est devenu un gros ver, qui s’enferme dans une coque faite de ses excréments. La nymphe séjournera dans ce cocon jusqu’aux premières pluies d’automne. Lorsque le sol s’humidifiera, l’extérieur de la poire se ramollira et un nouveau bousier, le bousier adulte, pourra sortir du trou.

 

Quelles malices de Monsieur Fabre pour Bousier ?

J-H Fabre se fait rapporter des bousiers par des petits bergers des alentours et les place dans une grande boîte à paroi amovible qu’il a faite construire sur mesure. Il veut pouvoir suivre toutes les opérations lorsque le bousier prépare la petite poire qui contiendra son œuf. Ensuite, il perce la poire pour observer l’évolution de la larve et s’aperçoit alors que la larve est naturellement équipée pour ce genre d’incident et qu’en utilisant ses propres excréments elle rebouche les ouvertures et les dégâts que J-H Fabre pratique dans la poire.

 

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